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La viticulture Un marché porteur pour le biocontrôle

Les solutions de biocontrôle, encore souvent méconnues, sont vouées à se développer chez les viticulteurs donc chez leurs distributeurs. Les raisons de ce succès à venir en quatre questions.

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Le biocontrôle, quésaco ?

« Le biocontrôle, ce sont des solutions de protection des plantes qui utilisent des mécanismes naturels et qui sont utilisées dans le cadre de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures », rappelle Edouard Varaigne, chef marché Agronomie et Solutions chez Jouffray-Drillaud. Elles comprennent des macro-organismes (insectes auxiliaires, nématodes ou acariens), des micro-organismes (bactéries, champignons, ou virus), des médiateurs chimiques (phéromones ou kairomones) et des substances naturelles (d'origine végétale, animale, minérale ou microbienne).

Même si, selon une enquête réalisée pour IBMA France (1), les agriculteurs en production biologique sont plus nombreux à avoir recours au biocontrôle que ceux en conventionnel, « ces solutions ne leur sont pas réservées », tient à souligner le chef marché. D’ailleurs, selon l'étude, 44 % des 542 agriculteurs interrogés utilisent des produits de biocontrôle, majoritairement pour les cultures spécialisées (viticulture, maraîchage et arboriculture).

Le biocontrôle est-il déjà en progression ?

« Le marché du biocontrôle est dynamique, souligne Edouard Varaigne. Il atteint 8 % du total de la protection des cultures et augmente d'environ 20 % par an depuis 2017 ! » L'enquête de l'IBMA confirme cette tendance puisque, toutes cultures confondues, les agriculteurs sont plus de la moitié à souhaiter utiliser davantage de produits de biocontrôle. Et parmi ceux qui n'en utilisent pas, la quasi-totalité l’envisage. « Le potentiel est réel, constate le chef marché, et les ventes du Messager suivent cette tendance. »


 Et pour l’agriculteur, quel est l’intérêt ?

Selon l'enquête de l'IBMA, les principaux avantages du biocontrôle sont la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, un meilleur respect de l’environnement et la préservation de la santé de l’applicateur.

Si des freins techniques existaient, des progrès ont été réalisés au niveau des pratiques d'utilisation, et des associations avec des solutions conventionnelles assurent l'efficacité du traitement.

« L'utilisation de ces produits donne aussi une image positive de l'agriculture aux consommateurs et aux riverains, ajoute Edouard Varaigne. Nous installons, d’ailleurs, des panneaux pédagogiques sur les parcelles pour communiquer sur ces nouvelles pratiques. L'objectif de la filière vin est que 100 % des exploitations viticoles soient engagées dans une démarche Haute Valeur Environnementale d'ici 2021 et 50 % des exploitations certifiées Haute Valeur Environnementale d’ici 2025. Les produits de biocontrôle, en réduisant l'indice de fréquence de traitement, facilitent l'accès à cette certification, et demain à de nouveaux clients. »

Vers qui se tournent les viticulteurs pour se fournir en produits de biocontrôle ?

« D'après les deux dernières études réalisées par Jouffray-Drillaud, à 70 %, ce sont les distributeurs qui forment et informent les viticulteurs sur les produits de biocontrôle, révèle Edouard Varaigne. Ils ont donc un rôle essentiel à jouer dans cette transition et un intérêt à développer leur offre biocontrôle. La distribution peut gagner des certificats d'économie de produits phytosanitaires, se différencier par rapport à ses concurrents et séduire de nouveaux clients. C'est l'occasion de mettre en avant des innovations dont les agriculteurs sont demandeurs. » La distribution a également la carte du conseil à jouer : plus de deux agriculteurs sur trois réclament un accompagnement dans le choix et l’utilisation de ces méthodes alternatives et des formations adaptées (étude IBMA).

Cela dit, ce secteur reste méconnu. Dans l'enquête IBMA, près d’un agriculteur sur quatre dit spontanément ne jamais avoir entendu parler des produits de biocontrôle. La société Jouffray-Drillaud, elle, « connaît bien le marché du biocontrôle et dispose d'une offre globale, souligne Edouard Varaigne. Nous sommes là pour accompagner la distribution et les viticulteurs dans ces nouvelles pratiques. Grâce à cet accompagnement, nous avons vu l’augmentation des ventes du Messager avec plus de 35 000 ha déployés ! »

(1) Réalisée par AgroParisTech Service Etudes pour l’Association française des entreprises de produits de biocontrôle, durant le second semestre 2018, auprès de 542 agriculteurs.

MESSAGER : 12,5 g/l de COS-OGA - Sans classement - AMM N° 2150479 - Propriété Jouffray-Drillaud

Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez: http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou www.phytodata.com.

PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES AVEC PRÉCAUTION. AVANT TOUTE UTILISATION, LISEZ L’ÉTIQUETTE ET LES INFORMATIONS CONCERNANT LE PRODUIT.

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